Dans une lettre poignante adressée à l’ancien sénateur américain Marco Rubio, le fils du président assassiné Jovenel Moïse appelle les États-Unis à agir contre les instigateurs du chaos en Haïti, qu’il accuse de bénéficier encore aujourd’hui d’une impunité scandaleuse.
Joverlein Moïse, fils du président haïtien Jovenel Moïse assassiné en juillet 2021, a adressé une lettre ouverte à l’honorable Marco Rubio, ex-sénateur de la Floride et 72e secrétaire d’État des États-Unis, afin de réclamer justice pour son père et dénoncer l’impunité dont jouissent certains oligarques impliqués dans la déstabilisation d’Haïti.
Dans ce courrier, Joverlein retrace l’atrocité du crime perpétré contre son père, qu’il qualifie d’acte ignoble et sans précédent. Il évoque le traumatisme profond laissé par cet assassinat, non seulement sur sa propre famille, mais sur tout un peuple pris en otage par l’instabilité, les violences et la corruption. « Ce drame a ouvert la voie à des pillages et des massacres : enfants, femmes, hommes, tous victimes d’un système corrompu et prédateur », écrit-il.
S’adressant directement à Marco Rubio, determine politique influente et bien informée des réalités haïtiennes en raison de sa proximité avec la diaspora floridienne, Joverlein dénonce le double jeu de certains oligarques haïtiens qui, selon lui, ont longtemps financé l’instabilité et des activités terroristes, allant jusqu’à orchestrer le meurtre de son père.
Il fustige le fait que certains d’entre eux aient été appréhendés par la justice américaine, tandis que d’autres continuent de circuler librement sur le territoire des États-Unis. Il exhorte les autorités américaines à ne pas extrader ces individus vers Haïti, pays plongé dans un effondrement institutionnel complete, incapable de garantir un procès équitable. « Extrader de tels criminels vers un pays en état de déliquescence institutionnelle serait un acte d’une irresponsabilité flagrante », affirme-t-il.
Ce plaidoyer, qu’il qualifie de lettre de décence et non d’ingérence, est aussi un cri du cœur d’une jeunesse haïtienne qui refuse de se résigner. Il appelle à une justice authentique, rendue dans des establishments solides et indépendantes, tout en dénonçant l’utilisation des infrastructures américaines applied sciences, financements, armements pour planifier des crimes qui ont ravagé sa nation.
Enfin, Joverlein Moïse rappelle que la République d’Haïti et les États-Unis sont deux des plus anciennes nations souveraines du continent américain, unies historiquement par la défense de la démocratie et de la dignité humaine. Il en appelle donc à la solidarité morale et historique de Washington : « Cette missive est aussi une exhortation à un allié historique, pour qu’il entende enfin l’ampleur du traumatisme subi et agisse au nom du bien commun. »
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